Sommaire
Pour apprendre à gérer son stress, il faut commencer par analyser le concept du stress :
Qu’est ce que le stress ?
Ce qu’on appelle communément le stress est une énergie, une impulsion générée par des émotions. La nature du stress est un ensemble chimique, endocrinologique et électrique (nerveux) qui agît comme stimulus pour une provoquer une réaction du corps, et un comportement adapté à la situation.
Quelle fonction remplit-il ?
Le stress est une fonction indispensable pour la survie et la gestion des problèmes.
Le stress met le corps en alerte pour agir. La peur par exemple, prépare à la fuite, la colère au combat.
Quelles sont les différentes formes de stress ?
On associe souvent le stress à un effet négatif, et on parle moins des stress positifs, qui se traduisent sous formes d’excitation ou de motivation. Comme ces stress positifs ne semble poser problème à personne, de par leurs effets agréables, ils ne font l’objet d’aucune attention ou presque dans la discipline de gestion du stress, pourtant, il conviendrait également d’appréhender la gestion de ces stress positifs pour bien les apprécier et savoir mieux s’en servir. En effet, l’enthousiasme débordant peut également devenir un problème en éloignant le sujet d’une perception objective de la réalité.
Les stress négatifs (ou jugés tels en fonction des sensations désagréables qu’ils produisent) sont associés aux « passions tristes » à savoir la peur, la colère, la haine, la frustration, la tristesse, la mélancolie…
Chacune de ces formes de stress génère une énergie (une chimie du corps) bien spécifique qu’il convient d’aborder, d’analyser et de gérer de manière distincte.
Comprendre les mécanismes du stress
Prenons l’exemple de la peur.
Le cerveau est en perpétuel calcul, il n’y a pas de spontanéité réelle, il produit un effet proportionné à l’évènement . Du tract, à la terreur, en passant pas l’angoisse, il y a tout un dégradé de peur d’intensité plus ou moins forte et correspondant à l’événement qui le suscite. En dehors des phobies (souvent philogénétiques comme la peur des araignées, ou dues à un traumatisme personnelle, ou même programmée lors d’une expérience de behaviorisme) le cerveau adapte donc l’émotion pour générer une réaction adéquate.
Pour prendre l’exemple du tract, la peur de l’artiste avant de monter sur scène, celui-ci lui permet de mobiliser ses ressources intellectuelles et physiques, en produisant de l’adrénaline, qui booste l’organisme et permet d’effectuer une performance, comme un dopage ou une drogue. Le contre-coup étant une fatigue et une oxydation du corps. On développe alors une puissance concentrée sur un moment relativement court.
Une fois que ce stress à rempli son rôle, il disparait, quand l’artiste se met à jouer, il n’a plus peur, car l’énergie provoquée par le corps est utilisée. Le stress est vidé de substance.
Apprendre à le contrôler et à en faire une force.
Le stress n’est donc pas vôtre ennemi, bien au contraire, il est peut-être même votre allié le plus précieux, et celui qui pourrait même vous sauver la vie.
Quand on connaît le mécanisme et le rôle de la peur, on n’a plus peur de la peur, ce qui évite toute forme de panique contre-productive, et on le respecte en sachant l’écouter le ressentir et le comprendre.
C’est l’inconfort qui provoque le mouvement, il faut un motif pour mettre l’humain en action (soit l’idée d’un plaisir, soit un déplaisir).
Savoir écouter son stress, c’est savoir comprendre un fonctionnement essentiel de l’être humain et apprendre l’autocontrôle, qui est la vraie liberté, car il empêche d’être entièrement tributaire des émotions en utilisant le filtre de la rationalité.
Quand un stress est identifié, c’est en effet la rationalité qui prend le relai, et qui identifie ce stress à une alarme, à un indicateur qui passe au rouge, pour une raison à déterminer.
Une fois cette raison connue, on peut agir sur la cause du stress, qui disparait pour de bon.
Si vous êtes stressé (en dehors d’un évènement vraiment traumatisant), inutile de prendre des anxiolytiques, vous masquerez juste le symptôme du problème réel et vous n’en trouverez pas la solution, condamné à prendre encore et toujours des médicaments jusqu’à ajouter le problème de l’addiction à celui d’origine.
Le stress (et les émotions en général) étant des mobilisateurs de ressources, c’est en lui qu’il faut trouver l’énergie d’affronter la réalité et finir par aimer la combativité, seul médicament efficace à tout forme de stress.